Publié le 04/12/2015 , mis à jour le 11/01/2022
Ce dossier, réalisé dans le cadre d'un groupe de travail dédié avec le soutien de l'Association française de l'assurance AFA et la Fédération bancaire française FBF, témoigne de la forte mobilisation des acteurs financiers pour lutter contre le réchauffement climatique. Cela se traduit par la prise en compte des risques liés au climat et des solutions de financement et d'investissement proposées aux différents agents économiques : entreprises, investisseurs institutionnels, particuliers, villes et collectivités locales. L'adaptation à un réchauffement climatique limité à 2°C nécessitera des capitaux énormes, 150 milliards de dollars par an en 2025/2030 selon le Programme des Nations unies pour l'environnement PNUE.
En septembre 2014, le sommet du climat de l'ONU à New York qualifiait l'enjeu climat de risque financier majeur pour les modèles économiques des entreprises et la stabilité financière et en septembre 2015, Mark Carney, le gouverneur de la banque d'Angleterre, insistait sur la prise en compte du risque financier lié au réchauffement climatique.En France, les organismes et fédérations professionnelles des acteurs de la place financière de Paris, parmi lesquelles l'Association française de l'assurance AFA, l'Association française de la gestion financière AFG et la Fédération bancaire française FBF, ont signé en mai 2015, une déclaration commune sur le changement climatique sous l'égide de Paris Europlace. Ils soulignent leur rôle majeur pour relever le défi du climat. Le secteur financier met tout en œuvre pour anticiper les risques climatiques, pour lui-même mais aussi pour ses clients. Il s'efforce d'être exemplaire et d'appliquer les principes de la responsabilité sociétale de l'entreprise RSE. S'il émet directement très peu de gaz à effet de serre, en revanche, ses interventions au profit des agents économiques le relient à leurs émissions de carbone. Il doit alors identifier ses émissions indirectes et chercher à les réduire. La transition énergétique offre aussi une formidable opportunité de croissance pour la communauté financière. Les assureurs, les sociétés de gestion et les banques, en tant que tiers de confiance, s'attachent à développer des solutions innovantes et positives pour le climat pour répondre aux besoins de leurs différents marchés de clientèles :
- Les entreprises : les acteurs des métiers de la finance aident les entreprises à gérer leur transition énergétique. Ils utilisent à cet effet la Responsabilité sociétale de l'entreprise RSE dans la sélection des dossiers, accordent des prêts aux conditions attractives aux PME... Les banques, les assurances et les plates-formes de financement participatif soutiennent les énergies alternatives en France et dans les pays en développement. Elles proposent des solutions d'assurance et de prévention adaptées. Enfin, elles financent des projets à impact positif et des entreprises innovantes apporteuses de solutions pour le climat en leur proposant notamment des structures d'incubation
- Les investisseurs institutionnels : engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique, ils peuvent mesurer l'empreinte carbone de leurs portefeuilles et entreprendre leur décarbonation. Ils peuvent également investir dans une économie « bas carbone » à travers des obligations vertes, des fonds d'infrastructures « verts », des fonds de développement durable contribuant à la transition énergétique, Investissement socialement responsable ISR, « low carbon » ou à impacts positifs.
- Les villes, collectivités locales et Etats : en première ligne dans la lutte contre le réchauffement climatique, les territoires sont accompagnés dans la transition énergétique et écologique et bénéficient de financement ad hoc pour adapter la ville, les régions et les Etats, avec le développement des infrastructures vertes.
- Les particuliers : les établissements financiers apportent aux ménages des solutions pour accompagner et décarboner leurs modes de vie, en favorisant les travaux de rénovation énergétique de leurs logements et la mobilité durable. Leur épargne peut être orientée vers des projets à impact positif ou des investissements "verts".