Étude ORSE-BL Évolution - Panorama de l'engagement des acteurs financiers pour la biodiversité

Publié le 29/10/2024

En 2022, l’Orse et BL Evolution proposaient une première revue des engagements biodiversité des entreprises et des investisseurs. Cette étude révélait déjà une progression de la mobilisation aussi bien des acteurs financiers que non financiers sur cette thématique. 

En 2024, cette nouvelle étude se concentre exclusivement sur les acteurs financiers.


Stratégies de financements et d’investissements, politiques d’exclusions ou de sélection, mesures des enjeux liés à la biodiversité, etc. : ces acteurs disposent de nombreux leviers pour accélérer la transition écologique, mais font également face à de nombreux défis pour une meilleure prise en compte de la biodiversité. Pour rendre compte des meilleures pratiques du secteur, les rapports ESG, 29 LEC ou URD de plus de 70 banques, investisseurs, assureurs, mutuelles ou institutions financières publiques ont ainsi été étudiés. 


D’une façon générale, il apparait très nettement qu’au cours des deux dernières années, la biodiversité a été largement plus intégrée au sein des stratégies et des pratiques d’une majorité d’acteurs financiers. Qu'il s'agisse de coopération entre acteurs permettant notamment l’alignement des pratiques et la généralisation des politiques d’exclusions sectorielles, le déploiement d'une sélection de financements et d'investissements basés sur des critères intégrant la biodiversité, l'adoption d'outils de mesures poussés par le développement rapide de méthodologies, ou bien l'accompagnement des entreprises par le dialogue actionnarial, les progrès sont en ce sens significatifs. 



Il existe néanmoins des axes d’amélioration significatifs pour les acteurs financiers, notamment quant au développement plus massif d’outils de financements et d’investissements dédiés à la biodiversité, reposant sur une meilleure évaluation des impacts positifs et prise en compte de l’intentionnalité des projets et entreprises financées, ou encore aux analyses des risques et opportunités qui demeurent quant à elles encore marginales.

La mise en application de la CSRD d’ici 2025 pour les plus grands émetteurs est donc un évènement attendu pour pallier certaines de ces difficultés.



En conséquence, il est aujourd’hui toujours difficile de percevoir concrètement les résultats de l’engagement des acteurs financiers pour la biodiversité, qu’il s’agisse des capitaux d’ores et déjà mobilisées, des effets positifs obtenus ou des renoncements effectués, mais aussi des futurs objectifs de mobilisation de capitaux. Dans la continuité des récents efforts déployés, il reste donc un certain nombre de chantiers à approfondir pour une meilleure prise en compte de la biodiversité par les acteurs financiers.